Il s’agissait d’une étude observationnelle rétrospective sur les 27 cas d’attaques de requins non provoqués par les requins qui se sont déroulés entre janvier 2000 et septembre 2016.
La prédation posthume, les attaques provoquées et les attaques isolées sur les dispositifs ont été exclues. Toutes les blessures osseuses et vasculaires ont été documentées dans les 21 cas restants.

L’utilisation de garrot pré-hospitalier a été spécifiquement enregistrée.

Parmi les 21 victimes, huit personnes sont mortes (38%) malgré l’utilisation rapide de techniques de réanimation dans cinq cas lorsque cela était possible ; ces techniques n’étaient pas nécessaires chez les survivants.

Treize patients ont été immédiatement traités dans la salle d’opération. Une amputation ou une désagrégation s’est produite 13 fois chez 10 victimes, dont cinq sont mortes. Douze blessures aux principales structures vasculaires ont été trouvées chez 11 victimes, dont six sont mortes. Un garrot pré-hospitalier a été appliqué dans quatre des cinq victimes survivantes qui ont eu des blessures dans des structures vasculaires majeures (y compris une victime atteinte d’une importante atteinte de l’artère humérale et fémorale) et dans une victime décédée (la plaie proximale n’a pas été contrôlée).

Notre étude a révélé que l’application rapide d’un garrot à la ou aux membres lésés contribue à la survie de la victime. La désarticulation est une caractéristique particulière des attaques de requins. Le nombre et la gravité des attaques de requins à l’île de La Réunion sont plus élevés que dans le reste du monde.

Domaine scientifique : médecine.

Équipes impliquées :Service de chirurgie orthopédique, Centre hospitalier Gabriel Martin

Responsable scientifique : Dr. Richard BALLAS

Productions scientifiques :Ballas R.M.D., Saetta G., Peuchot C., Elkienbaum P., Poinsot E.M.D. (2017) – Clinical features of 27 shark attack cases on La Réunion Island. J. Trauma. Acute Care Surg. 82(5) : 952-955